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Les Mots d'émoi

  • Photo du rédacteur: magenbenedettinunz
    magenbenedettinunz
  • 26 juil. 2015
  • 2 min de lecture

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Les Mots d'émoi

Il y'a les mots qu'on pense Mais c'est sans importance Si on ne les dit pas

Il y'a les mots qui blessent Plus que chaînes ou que laisses Que l'on n’accepte pas

Il y'a les mots acerbes Que l'on étouffe d'herbe Mais que l'on n’oublie pas

Il y'a les mots qui glissent Qui nouent ou qui dévissent Mais on ne le sait pas

Il y'a des mots terribles Et des âmes insensibles Pour les dire tout bas

Il y'a ceux que l'on crie Qu'on hurle et qui décrient Ce qu'on ne comprend pas

Il y'a les mots amers Comme le bruit de la mer Nous suivent pas à pas

Il y'a tes mots à toi

Il y'a ceux qui déchirent Qui à y réfléchir Ne nous regardent pas

Et ceux de certaines heures Qui nous vrillent et nous leurrent Dès qu'on ne les dit pas

Il y'a les mots du soir Pâlissant nos espoirs Et ne nous aidant pas

Il y'a les mots d'humour Qui remplacent l'amour Que l'on n'éprouve pas

Il y'a ceux qui nous perdent Et puis qui nous emmerdent Si on ne les a pas

Il y'a les mots qui moussent Et ceux que l'on repousse Qu'on ne prononce pas

Certains hauts en couleur Pour cacher ses douleurs Qui ne nous quittent pas

Il y'a des mots d'émoi

Certains nous sont solides D'autres sont des bolides On ne les retient pas

Il y'a les mots de l'âme Qui attisent nos flammes Et guident nos appâts

Il y'a les mots que j'aime Résumant mes emblèmes Je ne les dirai pas

Il y'a des mots qui fondent Et ceux qui nous confondent Ne les entends-tu pas

Il y'a ceux qu'on saupoudre Ceux pour les coups de foudre Qui changent nos états

Il y'a les mots de base Et puis ceux de l'extase Qui nous prennent parfois

Il y'a ceux que l'on fume Et puis ceux que l'on hume ça je n'en manque pas

Il y'a les mots des rois

Il y'a des mots d'enfance Qui nous mettent en transe Que l'on gueule et puis NA !

Et des mots qui résonnent Qui adhérent qui assomment Ceux dont on ne veut pas

Et les mots qui enchantent Qui embellissent et chantent Tout ce que l'on n’est pas

Il y'a ceux qui nous privent Et ceux qui nous décrivent On ne s'y attend pas

Il y'a des mots qui sonnent Et puis ceux qui étonnent Ceux que l'on n’obtient pas

Il y'a ceux qui nous guident Et puis ceux qui nous vident À l'orée d'un combat

Il y'a ceux que je pleure Et puis ceux qui se meurent Je ne maîtrise pas

Il y'a des mots sans loi

Il y'a ceux qu'on digère Et ceux que l'on espère Qui ne nous viennent pas

Il y'a ceux que l'on cache Et puis ceux que l'on gâche Même si on ne veut pas

Et ces mots qu'on espère Et puis ceux que l'on perd Mais on ne le sait pas

Il y'a ceux qu'on dénonce Et puis ceux qui annoncent Ce que l'on ne voit pas

Il y a des silences Pesants de circonstance Je ne m'habitue pas

Il y'a des mots d’effroi


 
 
 

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