Putain de spleen
- magenbenedettinunz
- 4 août 2015
- 2 min de lecture
Putain de spleen qui me colle au sol , je n’arrive pas même à mon bras soulever , comment lutter ? J’suis en mode bad, une âme lasse et fade, un esprit sevré d’alcool, mais prêt à se ventiler à la colle pour un seul instant s'éthérer ! Je suis épuisée ! Mais pour quelle raison étrange est ce que je me tords dans la fange d’une mélancolie aussi violente qu’injustifiée ! Cette asthénie me traîne par terre telle une horde de dictyoptères en rangs serrés ! Sérieux, j’irai bien me jeter du haut des calanques sans même savoir ce qui me manque et sous quel joug je ploie et me courbe sans joie à cet instant ! J’ai pourtant son nom sur le bout de ma langue , ce voleur qui me laisse demi-morte et exsangue sur le pavé , mais je n’arrive toujours pas à le nommer ! Qui me leurre dans cette angoissante torpeur où je m’enfonce et m’engonce lourde, et, j’ai beau jouer des coudes , je coule emportée par la houle qui charrie des tonnes de fiel et de sel , et ça fais des jours que je ne vois plus le ciel , roulée par les vagues à lames qui à coup de serpe dénudent ma flamme, lentement étouffée sous leurs tonnes de jets d’eau stérilisée par mes fers chauffés à blanc dans des méduses les bancs gluants et électrifies ! et bien que j’entende que sous la peau de l’onde , frémissent les frondes des glaciers qui fondent en se démantelant ! Hé ! merde , je flotte dans le néant ! glacées , enlacée par un vent glacial ou pliée de torpeur dans une vive chaleur , où que je soit ma joie se meure et j’ignore pourquoi cette impression gluante me hante et me brûle cruelle de son gant d'effrois ! Faut il vraiment que je sente la banquise grincer d’un rire sardonique quand elle s’effondre sous mon propre poids ! et je suis trop amorphe pour m’ébattre de panique même quand je me noie ! ce phénomène rampant dans mes veines même à l’autopsie ne s’explique pas ! je flanche donc je n’existe pas !
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