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J'ai trouvé ma place

  • Photo du rédacteur: magenbenedettinunz
    magenbenedettinunz
  • 13 août 2015
  • 3 min de lecture

J’ai trouvé ma place dans ce monde, au bout du compte , pas dans les bras d’un prince, mais là en province , en Provence , au bord du continent, là où s’avance les bateaux en partance pour l’ailleurs meilleur ! J’ai trouvé ma place , pas dans un palace , ni dans les transes , ni dans l’errance , mais sur une feuille qui mes larmes accueillent ainsi que mon sang ! Je n’avais pas que mes larmes , j’avais cette arme rouge , ce stylo qui bouge, qui grimpe et qui coure , qui grave les contours des cartes que qui me fascinent , celles qui détaillent ou déciment les mondes que je vois , des bas fonds au toit ! Mon arme est cette encre, parfois sympathique , jamais synthétique , de chine ou d’échine, puisée dans la peine , parfois dans la haine mais aux courbes rondes qui souvent se fondent dans l'enlacement des amours déchues des anges de rue ! J’ai trouvé ma place , j’étais partie loin ailleurs , j’avais poursuivi des leurres , j’étais dans l’erreur et ma folle jeunesse qui là me délaisse m’a laissé ce goût pour tous les mots doux que parfois je pleure ! J'ai trouvé ma place, j’étais dans les limbes et dans les vapeurs d’alcool, de fleurs enfumées, de torpeurs amères, que j’avais pour fer ! J’ai brisé ces chaînes , j’ai brisé la glace, j’ai signé la trêve et enfin je trace ma vie sans ambition ni soifs inassouvies , parce que j’ai su avoir peur , j’ai su manquer , j’ai su souffrir , j’ai bu sans soif , j’ai aimé sans coeur , j’ai frémi sans fièvres , j’ai baisé sans lèvres ! J’étais toutes les femmes , j’étais toutes les flammes , lucide et infâme , délirante et sobre, livrée à l'opprobre , démise à l’honneur, j’ai heurté le vide , négresse livide, j’ai vidé les heures, dénoué les heurts ,flotté dans mes verres , feinté de mes vers , j’ai éclaté de tristesse , j’ai ri de mes détresses , j’ai tremblé de plénitude et partagé mes solitudes , j’ai trouvé ma place , je ne suis ni ancienne , ni battue , ni féminine , ni tordue , je suis sans sexe , sans couleur , je suis sans cesse la perpétuelle éphémère , je suis des os , du sang , des nerfs ! j’habite l'écho , le silence , la clameur, je descends des nègres marrons des pirates , je suis les mains de Ponce Pilate et parce que j’écris jamais je ne meurs , je suis l’illusion qui appâte , la vérité qui se hâte ,je suis au matin le soir , au rêve le désespoir , je suis tout les hommes de la terre , je nage fantôme dans les ondes , un rebut de notre monde , je suis un migrant, je fui la terreur , je suis un enfant qui meurt en mer , je suis parfois un petit tas de poussière et d’autre fois je suis la terre entière...J’ai trouvé ma place, je suis vers de terre mes rimes déciment l’immonde en place dans ce monde , dans les quartiers nord je respire encore , j’ai trouvé ma place debout et bien en face enfin je vis ma vie !


 
 
 

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